Enseignements
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Alexandra Makowiak.
Cours 1 : Tyrannie du symptôme ou servitude volontaire ?
Le symptôme, une fois déchiffré, insiste ; ce qu’il veut dire ne dissipe pas ce qu’il vient satisfaire, la signification vient même nourrir cette satisfaction. On peut ainsi préférer son symptôme à sa liberté. Quand le symptôme a toujours été là, comment s’en libérer ?
Cours 2 : Du symptôme au sinthome
Au-delà de la « répétition », dont le sujet se plaint, de la « réitération » où il se plait, nous questionnerons la manière dont un sujet peut – quelle que soit sa structure – nouer quelque chose de nouveau et de singulier avec son symptôme, en faire usage. C’est le moment de la « reprise », de l’invention.
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Augustin Menard
Du symptôme au sinthome
Le symptôme c’est ce dont se plaint le sujet. L’insupportable de la tyrannie qu’il exerce sur lui l’incite à consulter un psychanalyste. Il lui suppose un savoir sur la cause de ses maux. Dans la cure il découvrira que ce savoir c’est dans son propre inconscient qu’il réside. Avec le souLen du transfert et grâce à l’interprétaLon il découvrira le sens de ses rêves, de ses lapsus. Le bénéfice thérapeuLque en est certain sans pour autant aSeindre la vérité recherchée. Quelque chose résiste dans la répéLLon qui échappe au sens. Lacan situe là le noyau irréducLble du symptôme, car lié au réel, porteur d’une jouissance ignorée du sujet. Seule l’équivoque signifiante peut en faire résonner le hors sens dans le corps. D’autres modalités de jouissance s’offrent au sujet. La tyrannie du symptôme s’est-elle évanouie ?
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Florence Favier
Transmutations du symptôme
La tyrannie du symptôme pourrait s’entendre comme l’injonction d’un « faire retour ». Retour sur les lieux d’un commencement qui s’ignore et qui projette le sujet dans la tentative irrépressible d’annuler cette opacité de départ. Cette injonction peut revêtir la forme d’une obligation à parler pour trouver le mot qui nommerait ce dont il s’agirait. Aux commandes de cette obligation se découvre un surmoi féroce cherchant à boucher la faille ouverte par la voie du désir. La volonté de jouissance du surmoi est le ressort de l’impuissance et peut conduire à une forme de contrainte paralysante. A se taire aussi bien. La tyrannie du symptôme s’apparente alors à l’itération du Un de jouissance, racine du symptôme. Nous verrons comment, dans le process de l’analyse, il s’agit de desserrer cet étau à condition que s’institue le préalable du symptôme analytique. C’est ce symptôme, qui émerge comme un obstacle toujours répété dans nos existences, parce-qu’il devient message à déchiffrer, même s’il ne semble receler aucun sens caché, qui permettra, au terme de l’analyse, d’user de son symptôme.
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Marc Gabbaï
L’année dernière nous avions développé les éléments en faveur d’une différence entre structure au7s7que et structure psycho7que. Nous avions terminé notre cours en soulignant que dans l’au7sme, la marque sur le corps du Un tout Seul du langage restait « indélébilement » vivante, car impossible à traiter sauf à tenter de l’extraire comme dans les automu7la7ons. CeGe marque, en reprenant la réflexion d’Éric Laurent à ce propos, reste inséparable d’un « trop d’excita7on » qui envahit le corps, entrainant un foisonnement lalla7f insupportable empêchant l’au7ste par effacement du Un tout seul d’avoir accès au zéro et donc à la suite des nombres dans laquelle il pourrait se compter. Dès lors il n’aura pas d’autre solu7on symptoma7que et sinthoma7que que de traiter la marque indélébile du Un de la lalangue et ses effets ravageants sur le corps, par l’u7lisa7on à son tour du Un. Nous terminions notre cours en notant que l’u7lisa7on du Un comme défense du Un itéra7f de lalangue correspondait à la défini7on du célèbre « sameness » de Kanner. Nous étudierions donc ceGe année la déclinaison symptoma7que de ce mode de défense contre ceGe jouissance du Un tout seul à par7r d’exemples cliniques. -
Marc Lévy
« Il n’y a pas de sujet sans symptôme. » J. Lacan
Tout sujet porte un symptôme. C’est dire que le symptôme est nécessaire. Freud en a fait une métaphore, soit le substitut d’une satisfaction refoulée. Lacan l’a d’abord présenté comme « avénement de signification » au temps de « l’inconscient structuré comme un langage », puis comme « événement de corps » à l’époque du « parlêtre ». Sa nécessité nous tyrannise car la jouissance qu’il recèle est ineffaçable.
Le symptôme, entre parole et écriture.
Le symptôme est signe. Il « représente quelque chose pour quelqu’un ». Il représente ce qui ne va pas, ce qui cloche entre ce qui peut se dire et ce qui s’est écrit. Certes, il se déchiffre, libère un contenu et même désigne un destinataire. Mais surtout et c’est là sa tyrannie, il est un mode de jouissance parfaitement singulier.