Activités
L'immixtion des sujets des sujets. […] C'est bien de cela qu'il s'agit dans notre discipline, pour autant qu'elle consiste à sonder dans son fond quelle est dans le monde du sujet humain la portée de l'ordre symbolique. […]L’intelligence, en l'occasion, est de faire l'idiot.
Notre groupe, « Le petit Chose » se réunira en cette rentrée, à Montpellier dès le lundi 21 septembre à 20h30 pour s’orienter « en direction de l’adolescence ». J.-A. Miller nous a proposé ce cheminement dans son intervention de clôture comme orientation de travail pour la prochaine Journée de l’Institut psychanalytique de l’enfant.
Aussi, le Petit Chosemettra au travail les questions de l’adolescence - toujours au travers de références bibliographiques, d’études de cas et de rencontres - à sa façon, singulière, de rendre compte et de transmettre ces questions qui demeureront toujours ouvertes, de se faire le porteur, le témoin de ces questions, pour pouvoir les transmettre à d’autres…
Pour l’heure, voici donc les titres mis en exergue dans le texte de JAM afin de nous faire une première idée de la structure du texte :
L’adolescence, une construction
En psychanalyse, qu’est-ce que l’adolescence ?
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La sortie de l’enfance
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La différence des sexes
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L’immixtion de l’adulte dans l’enfant
Du nouveau sur l’adolescence
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Une procrastination
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Une autoérotique du savoir
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Une réalité immorale
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Une socialisation symptomatique
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Un Autre tyrannique
Mutations de l’ordre symbolique
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Déchéance du patriarcat
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Destitution de la tradition
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Déficit de respect
Face à la science, une autre tradition : l’islam
Le problème du corps de l’Autre
« « En direction de » n’est pas « sur », ce ne sera donc pas une journée sur l’adolescence, puisque J.-A. Miller le dit d’emblée, l’adolescence est une construction, un artifice signifiant », nous glisse déjà Laurent Dupont.
Je propose donc pour ces prochaines rencontres que chacun et chacune puisse provoquer certaines de leurs interrogations quant à cette direction, cette construction et en faire part. Ce qu’évoque ce cheminement… notamment, « vers » l’adolescence, cette « immixtion », cette « autre tradition » et ce « problème du corps ».
Tel que JAM le précise dans son argumentaire et pour faire bord avec ces deux années appliquées à « Interpréter l’enfant », il pourrait s’agir de tirer le fil de cette « anticipation de la position d’adulte chez l’enfant » au travers des moments « d’immixtion de l’adulte » dans l’enfant. Dans un premier temps, ce terme immixtion nous convoque2 au travail et à explorer les registres de l’imaginaire - du corps - et notamment, ceux de l’Idéal du moi3 articulé au moi idéal et la question du narcissisme. Lors de notre travail sur Interpréter l’enfant, des ponts ont été lancés à la fois par l’étude du texte d’Hélène Deltombe4 et sa venue à Montpellier et les vignettes cliniques proposées par le groupe.
Leurre
Par ailleurs, l’expression de JAM, « ʺl’immixtion de l’adulteʺ dans l’enfant», n’est pas sans rappeler « l’immixtion des sujets » définie par Lacan, dans son Séminaire « La lettre volée »5, et dans le Séminaire II, telle une « anticipation de la position adulte chez l’enfant6 » - reprendra JAM - au travers de l’usage du signifiant comme leurre…
Lacan interroge les moments d’une telle immixtion et notamment, ce moment « propre de la dimension intersubjective » c'est-à-dire, poursuit-il, que « vous avez dans le réel un sujet capable de se servir du signifiant comme tel, c'est-à-dire non pas pour vous informer, comme on dit, mais très précisément pour vous leurrer.7 »
Or, si l’immixtion se repère du côté du leurre ou de l’« artifice signifiant », elle reste un « phénomène inconscient qui se déroule sur un plan symbolique, comme tel décentré par rapport à l'ego, se passe toujours entre deux sujets8 ». Ellenous donne une « image élémentaire de la relation intersubjective » à partir de laquelle « le sujet présume de la pensée de l'autre en fonction des supposées capacités d'astuce, de dissimulation, de stratégie de celui-ci, qui seraient données dans un rapport duel de reflet. »
Ce qui nous porterait à travailler sur la question de l’image, du reflet, du narcissisme, du Jeu de dupe, du jeu du pair et de l’impair énoncé par Dupin.9 « Pair ou non ? » pour marquer l’équivoque et la question de la structure.10
L’adolescent existe-t-il ? L’adolescence existe-t-elle ?
Ceci est une invite à (re)lire ces deux Séminaire… « Le moi dans la théorie de Freud… » et « Les psychoses ».11
Jean Marie Tassel
Responsable du groupe Le petit Chose - Montpellier
Groupe de la Diagonale Francophone du nouveau réseau CEREDA
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